Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
Des admirateurs de Rimbaud demanderont pourquoi je n'ai pas écrit sur ce grand poète un ouvrage aussi considérable que celui consacré à Verlaine...
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Des admirateurs de Rimbaud demanderont pourquoi je n'ai pas écrit sur ce grand poète un ouvrage aussi considérable que celui consacré à Verlaine : question bien naturelle si l'on juge de ces deux noms d'après leur importance dans l'histoire de notre littérature, car ils représentent une innovation capitale en poésie française : le rythme expressif. [..] L'œuvre de Verlaine, presque en entier, nous donne sa vie sentimentale ; les allusions à ses malheurs, ses fautes, ses amours, ses désespoirs, ses colères, ses regrets, ses désirs, ses scrupules, ses repentirs, ses élans religieux en composent la plus grande part.. [ ... ] Le cas de Rimbaud est différent. D'abord une partie de ses poésies, presque impersonnelles, se compose de descriptions, de tableaux, d'objectivisme. Par exemple, c'est bien lui qui vit dans Une saison en enfer et dans une bonne moitié des Illuminations, mais il s'agit de " combats spirituels ", d'agitations psychiques plutôt que d'événements. Ceux-ci, dès la fin de 1873, concernent un homme sorti de la littérature, et ce à quoi devait tendre l'historien était moins de montrer la vie extérieure de Rimbaud que celle de son esprit.