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On a pu dire, parfois, que l'évocation de l'enfance, dans l'oeuvre de Rilke, s'apparente au projet proustien d'une recherche du temps perdu. On s'attache ici à montrer que les deux démarches ne sont en rien comparables, et que, s'il existe bien chez Rilke une problématique du re-commencement de l'enfance, elle doit, de manière bien plus féconde, être comprise selon le modèle kierkegaardien de la Reprise.
On sait en effet que la vénération de Rilke pour Kierkegaard fut si grande qu'il apprit le danois pour être en mesure de le traduire, et l'on verra dans la problématique du re-commencement de l'enfance le lieu d'une possible filiation, sinon d'une certaine communauté de pensée, entre les deux auteurs.