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Avec le soutien participatif de plusieurs historiens, Ghislain Quétel a réalisé une émouvante compilation de témoignages, récits et documents retraçant les entraves à la liberté, les privations de la vie quotidienne, les délations, les emprisonnements, les déportations, les exécutions pendant l'occupation allemande de la fin de l'année 1940 au 30 août 1944, jusqu'à la libération de Cabourg, Deauville, Trouville, Saint-Arnoult, Touques, Saint-Gatien-des-Bois, Beuzeville, Epaignes, Cormeilles, Lieurey, Villerville, Honfleur et Le Havre.
Cet historique se concentre plus particulièrement sur le groupe d'Emile Louvel qui agissait en liaison avec les autres groupes de résistants, et notamment ceux de Buckmaster "Jean-Marie", Zéro-France et du maquis Surcouf, dans le triangle géographique de Dives-Cabourg à Honfleur, sur le littoral marin, et de Pont-L'Evêque à Cormeilles, à l'intérieur des terres. Sur les pas de son grand frère André, Emile Louvel est un patriote de la première heure, chef de groupe FTPF, à la tête de ses camarades résistants sur le secteur de Touques, Trouville-Deauville, Saint-Gatien, Quetteville.
Il est arrêté par la Gestapo au domicile de ses parents à Touques fin juillet 1944, torturé puis fusillé sur la plage de Deauville en compagnie de cinq autres de ses camarades qui, comme lui, n'auront pas parlé. Ghislain Quétel retrace le parcours d'Emile Louvel du Pays d'Auge au sud Manche, en passant par Vire, puis Amiens-Boves où il découvre le grand amour avec Odette, Chartres et Saint-Pierre-de-Cormeilles où il anime un groupe de résistants en liaison avec le maquis Surcouf.
Il fera de Saint-Pierre et Saint-Sylvestre une base de repli et de sécurité pour les réfractaires au STO et les aviateurs abattus - en perdition dans la campagne - et les déserteurs polonais de l'armée allemande. Ce périple lui vaudra de se voir décerner le titre de chef de maquis par ses camarades. Ce livre, dont Emile Louvel est le fil conducteur, aborde aussi les actions d'autres groupes de résistance contre l'occupant, tout en évoquant les événements les plus retentissants de cette période, les attentats, la pression collaborationniste du gouvernement de Vichy et l'oppression de l'armée allemande fortement concentrée sur la zone côtière du Calvados, dite zone interdite.
Roger Houlbrèque, adjoint et meilleur ami d'Emile Louvel, décédé à 89 ans en 2014, raconte leurs souvenirs communs et revient sur le rôle qu'il a lui-même joué et les actions qu'il a menées.