En cours de chargement...
Depuis la Révolution, le Pays Basque de France exprime le désir d'une territorialité propre, en contestant ion inclusion dans le Département des Pyrénées-Atlantiques, dont il critique l'incommodité et une hétérogénéité culturelle faisant obstacle à sa propre identité. La revendication basque a longtemps pris la forme d'un département, en laissant ici de côté la tentation séparatiste. Aptes les multiples démarches menées auprès du pouvoir central par des acteurs locaux différenciés, un constat d'échec est posé : le Département basque promis par les socialistes en 1981 n'existe pas.
Prés de quinze ans plus tard, le problème reste pourtant sur l'agenda local et a même trouvé une concrétisation inédite en 1994-95 avec l'installation d'un Conseil de Développement et d'un Conseil des Elus du Pays Basque. Cette configuration, cautionnée par la classe politique, largement animée par la société civile, construit un paradoxe : dès lors que ces institutions sans pouvoir décisionnel, mais ouvrant une "autre" scène au débat public, vont devoir cohabiter avec un Département des Pyrénées-Atlantiques intangible, avec les réseaux et le "territoire stratégique" qu'il a structurés, de quelle "différence" pourra se prévaloir le Pays Basque ? De quelle personnalité territoriale et culturelle ? La question transversale étant de s si ton assiste à la singulière recomposition d'un territoire promu sujet de sa culture et de sa politique, ou bien à sa décomposition larvée.
sur le registre faible de la différence, et non de l'altérité- et sur les modalités de simple gestion d'un objet territorial instable.