Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
Mieux qu'un livre d'images ou de photographies le livre de Mihail Sebastian brosse un portrait de la France des années 1930. Sebastian fait surgir la...
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Mieux qu'un livre d'images ou de photographies le livre de Mihail Sebastian brosse un portrait de la France des années 1930. Sebastian fait surgir la permanence de la ville Lumière, par la description tour à tour passionnée, lucide, attendrie et ironique de ses écrivains, de ses peintres, de ses galeries, de ses ruelles, de la cité universitaire ou du Quartier latin...
L'évocation d'un trajet dans le métro devient sous sa plume une véritable expédition ethnographique ou le thème d'une rêverie espiègle : " Les amours se nouent aisément dans le métro. Pourquoi ? Deux sourires, deux mots échangés se prolongeront dehors, dans la rue, jusqu'à l'amitié, jusqu'à l'amour. Les brèves, les simples, les pathétiques amours parisiennes ! Elles ont un goût d'éternité, et elles durent si peu ! " D'une frappante modernité - on retiendra sa réflexion à propos de la colonisation alors qu'il visite l'Exposition coloniale de 1931 -, son récit n'est en rien entamé par la fracture du temps, son regard sur la France, sur les Alpes, résonne comme une belle confidence.