Adopté en juillet 2004, le nouveau plan gouvernemental de lutte contre les drogues illicites, le tabac et l'alcool, doit répondre pour les quatre années à venir à des défis majeurs pour la santé publique et pour notre société. Selon les données les plus récentes, les adolescents et les jeunes adultes ont tendance à consommer de façon plus précoce, et se trouvent soumis dans leur environnement quotidien à une offre croissante de cannabis, de boissons alcoolisées et de drogues de synthèse. Le nouveau plan fait donc une place centrale aux jeunes et à la prévention, et s'engage dans une politique adaptée à chaque produit : campagne d'information et multiplication des centres d'accueil pour le cannabis, lutte contre le tabac par l'augmentation des taxes et la stricte application de la loi, surveillance de la consommation d'alcool selon les seuils définis par l'OMS, renforcement des systèmes d'alerte sur les drogues de synthèse, développement d'un programme de lutte contre le crack... Le plan a aussi pour ambition d'améliorer et diversifier le système de soins et d'intégrer les structures spécialisées dans le cadre unifié des CSAPA (Centre de soins, d'accompagnement et de prévention en addictologie). Face à la dépendance aux opiacés, le dispositif de réduction des risques sera maintenu et les traitements de substitution complétés par d'autres approches, notamment les communautés thérapeutiques. La loi et le respect de son application constituent un axe majeur du plan gouvernemental : actualisation des textes d'application de la loi de 1970, application stricte de la loi Évin pour l'alcool et le tabac, répression du trafic de toutes les drogues et de leurs réseaux, au niveau local, national et international, dans le cadre d'une indispensable coopération européenne et internationale. En matière de répression du trafic, les enquêtes de patrimoine, la lutte contre le blanchiment et la cybercriminalité seront prioritaires. Dans un souci de plus grande efficacité, le Plan gouvernemental s'est pour la première fois fixé des objectifs chiffrés, pour les quatre années à venir. La MILDT renforcera son interministérialité pour impulser, animer et coordonner l'ensemble de ces actions avec les départements ministériels concernés, en mobilisant tous les acteurs impliqués.