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Une aimable plaisanterie peint l'homme sous les traits d'un éternel révolté. En réalité, ses coups d'éclat sont rares et c'est bien plutôt sa docilité qui force l'admiration. D'abord soumis à la biologie, l'être humain s'est tenu à quatre pattes ; ensuite, soumis aux Églises, il s'est mis à genoux, puis, soumis aux puissants, il a marché à la guerre ; enfin, soumis au divertissement, il se tient sagement assis ou couché devant son téléviseur.
C'est cette dernière posture que cet opuscule détaille avec un soin tout particulier. La télévision nous dévore et nous transforme. A son horloge, nous ne vivons plus sous le règne d'Homo faber " celui qui bricole " mais sous le règne d'Homo pépère " celui qui s'affale ". Quel goût, quelle sensibilité, quelle intelligence du monde forge-t-elle ? Que fait de nous la déesse Télé ? Nietzsche aurait-il vu juste : " Point de berger et un seul troupeau " ?