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Charlie Goldwyn est avocat dans un prestigieux cabinet new yorkais. Depuis la mort de sa femme, deux ans plus tôt, il se noie dans le travail, et néglige son fils, Caleb, un petit garçon de cinq ans. Sa vie bascule le jour où, suite à un banal écart de conduite, sa boîte le licencie. Ce revirement brutal qui voit s'effondrer ses ambitions professionnelles le pousse à se tourner vers Caleb. Au contact de son fils, il prend conscience des priorités de la vie.
Et, pour la première fois, se découvre le père qu'il se croyait incapable d'être. Park Avenue, le premier roman de Cristina Alger, explorait les milieux impitoyables de la finance new yorkaise. Père et fils introduit une dimension plus intime : un homme réalise qu'être père n'est pas une question d'argent ni de compétition.
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Avec “Park Avenue“ Cristina Alger avait marqué les esprits avec un premier roman très réussi sur le milieu de la finance new-yorkaise. Elle avait déjà su peindre avec beaucoup de réalisme un milieu où les rapports humains se mesuraient en termes de profits, de prises de bénéfices et d’une bonne dose de cynisme. “Père et fils” ouvre à Alger l'exploration d'une facette du roman quand il s’agit d’examiner les mouvements de la conscience humaine. Cette fois l’écrivaine s’intéresse à des priorités qui concernent chacun d’entre nous. Son personnage Charlie Goldwyn occupe un poste d’avocat dans un prestigieux cabinet à New-York. Il travaille comme une brute depuis la mort de son épouse deux ans plus tôt.
Goldwyn s’étourdit dans une activité, gagne très bien sa vie mais oublie son jeune fils Caleb qui a désormais cinq ans. Pourtant un événement va faire basculer la vie du père et de son petit garçon quand à la suite d’un écart de Goldwyn ce dernier est licencié par le cabinet qui l’employait. Désormais Charlie va devenir ce qu’il n’a jamais vraiment été : un papa. Cristina Alger ne néglige rien de la lumière et des zones d’ombre d’une vie. Pour Goldwyn c’est une transformation complète de ses habitudes, de ses choix et de sa philosophie. Il ne s’agit pas d’une rédemption mais plutôt d’une prise de conscience face à l’inanité de ce que fut son existence antérieure.
“Père et fils” prolonge la réflexion qu’Alger avait débuté avec “Park Avenue“. Ces deux romans interrogent en effet l’Amérique des grands centre ville, celle des décideurs et des gagnants de la mondialisation. Pourtant derrière les réussites qui s’affichent il y a souvent une misère existentielle qui ne dit pas son nom. “Père et fils” suggère qu’une vie vaut certainement plus qu’une série de zéros sur un chèque. Charlie Goldwyn va devenir à sa façon un héros en renonçant à ce qu’on présente comme l’idéal de la réussite américaine; mais après tout être père n’a jamais été une question d’argent…
Archibald PLOOM