Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
" Dans le regard, il y a tous les gestes du corps en miniature. Eau agitée : la lumière se noie dans l'eau. Calme plat : l'eau sert à la lumière de...
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" Dans le regard, il y a tous les gestes du corps en miniature. Eau agitée : la lumière se noie dans l'eau. Calme plat : l'eau sert à la lumière de radeau. Dans le désert de la face de l'idiot, passent et repassent en caravane, les chameaux des dents.
Une oreille coupée : le bateau de la face est sur le flanc. Deux oreilles coupées : redressement de la nef, mais visage ensablé. Tous les drames de la personnalité partent du refus de vivre avec soi. L'amour tient sa toute puissance de l'illusion qu'il nous donne de nous débarrasser de cette obligation.
Les seuls écrivains qui durent sont ceux qui écrivent nu pour l'homme nu, pour l'homme-nature, pour l'homme de tous les temps. " Malcolm de Chazal
" C'est entre 1942 et 1944 que l'on assiste à une curieuse métamorphose, où les pensées de Chazal changent de ton, et d'âme en quelque sorte. Leur part sous-entendue (et parfois clairement entendue) tenait, jusque là, à une articulation logique, induction ou déduction. Quelle révélation Chazal a-t-il rencontrée ; ou quelle clef découverte ? A présent, les événements s'offrent à lui en foule, peints de la même évidence, doués du même tranchant. Son intelligence cesse d'être une faculté pour devenir un vase où s'engouffre l'Intelligence cosmique. " Jean Paulhan