En cours de chargement...
Partita présente des photographies issues du fonds constitué par Myriam Viallefont-Haas depuis les années 1980. Le projet n'est pas celui d'un best-of de son travail, mais de pénétrer un univers visuel construit depuis ses premiers grands reportages de jeunesse. Force est de constater que, de pays en pays et d'année en année, son travail a suivi une évolution quasi géopolitique. Elle nous raconte simplement, au fil d'innombrables images, des situations vécues, des événements auxquels elle a été confrontée : le problème de la faim et de la sécheresse en Afrique (Somalie, Namibie), la chute des pays de l'Est en Hongrie, les traces de la révolution à Cuba, les bouleversements économiques en Asie (Chine, Corée du sud, Cambodge).
De son apprentissage en photographie à la recherche des grands maîtres américains, et de son expérience accumulée au cours de ses nombreux voyages se dégage une sorte «d'humanité photographique» qui mêle dignité, émotion, poésie et richesse d'évocation. Talents qu'elle emploie, quelquefois de retour chez elle, à photographier l'Europe, depuis son Gers natal jusqu'à la lointaine Islande dont elle rapporte des images ébouriffantes sur le commerce de la graisse de baleines.
Ce souci de l'autre qui semble aujourd'hui une denrée rare en photographie lui permet d'aborder avec justesse des univers esthétiques différents, le portrait, le nu, ou même la sculpture funéraire. Beaucoup de personnalités se sont penchées sur cette oeuvre, énigmatique parce qu'elle touche sur beaucoup de points à l'excellence humaine en photographique. Mais plutôt que de parler de photographie, ou de la photographe elle-même, quelques-uns ont voulu dans ce livre rendre hommage à une image qui les a bouleversés.
C'est ainsi que l'on retrouve, au fil des pages, les signatures de l'ancien directeur du musée du Louvre Henri Loyrette, de l'actuel directeur de la Bibliothèque nationale de France Bruno Racine, du philosophe Michel Haas, du journaliste Yan de Kerorguen, etc.