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Agnès aime la chasse mais son gibier est exclusivement masculin. Elle brise le bronze des cœurs et la porcelaine des couples. Murée en elle-même, violente, impitoyable, elle chasse les hommes pour les punir de ce qu'ils lui ont fait, quand elle était une adolescente de quatorze ans, du sable dans la bouche, les cheveux épars. Le jour où elle rencontre Juste, à la peau d'ébène, à la souplesse de boxeur, Agnès croit revivre.
Serait-ce la résurrection par l'amour ? Un temps, cette passion trop exclusive la dérobe à l'inquiétude, à l'enfermement, à la mélancolie. Mais Juste la délaisse, l'humilie. Alors le passé revient et se venge, avec son goût amer, ses fantômes de sable et de vent.
Une lecture difficile
Où je suis est un roman dur à lire par son thème. Si au départ on avance en découvrant Agnès et en se disant que c'est une femme étrange, on finit par découvrir son histoire par fragments. On devine ce traumatisme qui l'a rendue telle qu'elle est au moment où se déroule l'histoire. Mais elle reste incompréhensible et incomprise.
Cette lecture m'aurait fait sourire mais aussi pleurer. On y retrouve bien le style délicieux de Valérie Tong Cuong.