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L'évolution et l'histoire de l'Europe sont étroitement liées au monachisme chrétien. Celui-ci représente l'une de ses institutions les plus anciennes, et c'est aux monastères et à leurs moines alphabétisés que nous devons une grande partie de la littérature chrétienne. Nous leur devons également la préservation de textes philosophiques, historiques et naturalistes, issus de l'Antiquité qui, sans le travail studieux de nombreux moines copistes, auraient pratiquement disparu.
Cependant, la contribution culturelle des abbayes est loin de se limiter à cet aspect. C'est en effet à l'intérieur des institutions religieuses que se sont développées les techniques artistiques telles que l'enluminure, l'ivoirerie et l'orfèvrerie. Le chant grégorien, quant à lui, est venu enrichir le domaine musical. De magnifiques sites monastiques et des chefs-d'oeuvre de l'architecture religieuse, essentiellement du Haut Moyen Age et du Moyen Age tardif, ont été conservés, parfois encore dotés d'une riche ornementation sculpturale et de superbes fresques pariétales.
La tradition d'enseignement du monachisme s'illustre de façon exemplaire par les écoles monastiques et les moines professeurs d'université. II convient également de rappeler la vocation de charité des monastères : distribution de nourriture aux pauvres, accueil et hébergement des pèlerins, soins aux malades dans les hôpitaux et bien davantage. Au fil de cet ouvrage se déroule une histoire du monachisme chrétien, depuis ses débuts au siècle jusqu'à aujourd'hui.
Cette présentation s'articule autour du monachisme de l'Occident latin. Outre les aspects précédemment évoqués, de multiples contributions culturelles sont également traitées au fil des pages : les différents ordres monastiques, les conditions de leur création et de leur diffusion, leurs règles et modes de vie. Ora et Labora, prie et travaille, telle est la mission des moines et des moniales. Cette formule constitue la quintessence de la Règle, rédigée au VIe siècle par Benoît de Nursie, l'un des grands Pères de l'Eglise, et appliquée de façon obligatoire à l'ensemble des monastères de l'Occident dès le début du IXe siècle.
Un chapitre spécifique est consacré au monachisme byzantin, où sont mises en relief les particularités structurelles de ce dernier par rapport au monachisme de l'Occident latin. Les grands chapitres sont complétés par de courts chapitres spécifiques, rais en exergue par leur terme, abordant des thématiques liées à l'histoire culturelle et artistique. La contribution finale sur les ermites constitue un élément particulier.
En effet, contrairement aux autres chapitres, sa présentation formelle n'est pas déterminée par le recul de l'historien, niais est, au contraire, portée par "l'aspiration vers le tout Autre".