En 2001 et 2002, la Maison du Patrimoine présentait une série de conférences sur l'histoire d'Orchamps aux XVIIIème et XIXème siècles, préparées et animées par Albert-Jean Rossignol. Ce dernier passa deux années dans les archives municipales, à dépoussiérer, classer, lire des milliers de documents, pour faire revivre quatre soirées durant de nombreux Orchampois : Théodore Baverel, personnage haut en couleur qui entraîna le public dans une promenade imaginaire ; Louis Lombard, maître de postes, notable important usant et abusant de nombreux privilèges ; le curé d'Orchamps qui attaqua un jour ses paroissiens en justice parce qu'ils ne mettaient pas assez d'empressement à labourer et récolter les champs appartenant au presbytère ; les membres de la Garde Nationale qui organisèrent en 1830 un gigantesque banquet au bout du pont d'Orchamps ; ou encore Jérôme PAUPION, artiste peintre. C'était aussi, aux confins du Jura, du Doubs et de la Haute-Saône, la vie quotidienne d'un bourg situé sur la Route Royale (aujourd'hui R.N. 73) joignant Besançon à Chalon-sur-Saône. Albert-Jean Rossignol évoqua avec bonheur la vie des paysans sur leurs minuscules parcelles, l'animation des foires aux bestiaux, la vie et la mort d'une faïencerie, la lutte qu'Orchamps engagea avec Dampierre et Fraisans pour obtenir le titre de chef-lieu de canton, les soucis et les conflits autour de la construction d'un pont ou du creusement du puits communal ; et puis la naissance de l'école, l'habillement des pompiers, la création du bureau de Bienfaisance... Or, à la fin de ce cycle de conférences, les auditeurs se demandèrent ce qu'il allait advenir de ce travail de mémoire, car le souvenir de ces histoires, contées avec tant de talent, n'était-il pas éphémère ? Ne fallait-il pas préserver de l'oubli ces histoires d'Orchampois par la diffusion d'un livre ? C'est ainsi qu'Albert-Jean ROSSIGNOL dut satisfaire cette demande en reprenant les centaines de pages de ses notes manuscrites. Aujourd'hui, la Maison du Patrimoine présente un ouvrage écrit dans une langue claire et imagée, où l'observation amusée des mœurs du temps passé rend encore plus vivante, sans la trahir, la restitution fidèle et scrupuleuse des faits.