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Le photographe hongrois Nicolas Muller, né à Oroshaza en 1913, appartient à la génération phare de la photographie d'Europe centrale à l'instar de Capa, Kertész ou Brassaï qui ont été influencés par les théories de la Bauhaus, en créant, selon l'organisation, " une photographie directe, expressive et sociale qui cherche à dépeindre les classes sociales les plus défavorisées d'un point de vue humaniste qui met en valeur la force du quotidien ".
Il débuta la photographie documentaire dans sa Hongrie natale, durant les années troubles précédant la Seconde Guerre mondiale, et dénonça la société féodale qui oppressait les paysans. La montée du nazisme le forçat à l'exil. Apatride il voyage à travers la France le Portugal et le Maroc et travaille sur la technique et la lumière, les perspectives et géométries dans ses compositions. Il développe à cette époque sa vision personnelle de l'homme, basée sur un profond respect pour le travail.
Il arrive finalement en Espagne où il s'installa. A l'instar de Català-Roca il fut un précurseur dans la photographie espagnole. Membre de la société intellectuelle de Madrid, il ouvrit un studio de photographie par lequel sont passées quelques grandes personnalités parmi les plus en vue du monde de la culture et de la science espagnole, telles que Ortega y Gasset, Azorin, Pío Baroja, Pancho Cossío, Vicente Aleixandre, Menéndez Pidal, Pérez de Ayala, Aranguren et Maranon.