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Bien que la Provence ait vécu en zone libre, elle n’a pas été épargnée par la guerre. Mais immédiatement après la Libération, grâce au soleil, au chant des cigales, à l’arôme des marchés et à la Méditerranée, elle devient, avant même de panser ses plaies, terre de festivals, d’acteurs et d’artistes à la recherche de luminosité et de chaleur. Puis, avec la fin des privations, destination de vacanciers du Nord descendus chercher des châteaux de sable et de ports de pêche qui riment avec bonheur.
Riches en bauxite et en eau, les provençaux d’après guerre sont prospères. Les ingénieurs, savent faire jaillir la lumière de la Durance et l’électrictité permet d’introduire l’électroménager dans les foyers avides de consommation. Au bord de l’étang de Berre, on continue à s’industrialiser alors qu’à la Ciotat et à Toulon sortent les bâteaux qui traverseront les océans. Dans l’arrière-pays, on développe une agriculture qui n’hésite pas à employer les premiers tracteurs et les travailleurs émigrés.
Des Alpes à la Méditerranée, du Rhône à l’Italie, cette région qui peut sentir la lavande, le thym et le romarin comme l’ail et le persil ou le basilic et l’origan, ne renonce pas dans les décennies 1940-1950 à ses traditions. On y joue à la pétanque, on mange les treize desserts, on s’installe au cagnard, on tient aux fêtes votives et, même si on parle de moins en moins provençal, on garde l’accent.
La Région de notre enfance a les couleurs du ciel azur. Avec ce livre vous trouverez ce que le mistral n’a pas pu balayer : des souvenirs de la Provence qui vous a vu grandir !