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Durant les grandes grèves de 1995, une biologiste se rend aux îles Kerguelen pour y étudier l'impact du réchauffement climatique. En plus de l'isolement géographique, renforcé par l'ampleur du mouvement social en métropole, elle y découvre un espace façonné par la littérature et fait la rencontre d'un technicien, maillon de la chaîne du renseignement. Au même moment, la mise au point d'un satellite espion, ainsi que la soudaine reprise des essais nucléaires français dans le Pacifique seraient-ils de simples coïncidences, ou bien les éléments épars d'un secret plus vaste, véritable chambre d'échos pour les fantômes de la Guerre froide ? Mêlant tout à la fois réalité scientifi que, récit d'exploration et conte fantastique, Mikaël Hirsch renoue ici avec le roman d'aventures maritimes, dont les maîtres incontestés furent Edgar Allan Poe et Jules Verne.
Les îles Kerguelen
Notre Dame des Vents est l’église de Port-aux-Français dans les îles Kerguelen.
Elle est considérée comme l’église Française la plus Australe. (Wikipedia)
C’est dans ce lieu désolé que Mikaël Hirsch situe l’intrigue de son roman.
Lorsque Joanne, jeune biologiste arrive sur les lieux, elle est accueillie par une communauté de scientifiques, plus machos les uns que les autres.
La jeune femme venue étudier l’impact du réchauffement climatique sur la végétation et particulièrement sur le « chou de Kerguelen » devra faire sa place dans ce milieu d’homme. Nous découvrons le quotidien des scientifiques et militaires qui cohabitent tant bien que mal sur ce bout du monde, balayé par les vents.
« Port-aux-Français, PAF pour les intimes n’était pas un village. Il s’agissait plutôt d’un amas de boîtes jetées çà et là sur le rivage, comme un jeu de construction abandonné par un enfant distrait. »
L'existence s'articule entre le laboratoire, la cantine, la bibliothèque, la petite chapelle de Notre-Dame des vents où, tous se retrouvent, croyants ou pas.
Par petites touches, l'auteur nous immerge dans un univers à part. J’ai aimé ce roman à l’ambiance si particulière avec en fond sonore le cri des otaries, le bruit des vagues et du vent.
Mikaël Hirsch décrit les paysages avec une précision quasi photographique, ce qui donne à mon sens toute sa force à ce roman.