Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
Dans cette étude, l'auteur démarre sur un pari risqué : décrire Emma en temps qu'Emma, et non en temps que créature flaubertienne. Reprendre en quelque...
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Dans cette étude, l'auteur démarre sur un pari risqué : décrire Emma en temps qu'Emma, et non en temps que créature flaubertienne. Reprendre en quelque sorte la biographie, comme si Emma ne fût que le personnage d'un fait divers. Ce parti pris borgesien qui me semble rapprocher Derayeh Derakhshesh d'un Pierre Menard auteur du Quichotte fait une partie du charme de cet écrit. C'est que Derayeh Derakhshesh en renversant la perspective ouverte par Flaubert lui-même : " Emma Bovary, c'est moi ", affirme qu'Emma est un personnage dont la biographie doit être expliquée en soi et pour soi en deçà et eu delà de Flaubert lui-même.
L'en deçà c'est ce que l'auteur ajoute à la biographie d'Emma qui constitue une réinterprétation de son enfance, une analyse plus profonde des causes de sa difficulté d'être. Naturellement c'est ce qui fait l'originalité de son étude. Et elle le fait non pas en flaubertisant mais dans l'intention de pousser Emma à la barre des témoins, dans ce procès qui lui est fait et qui n'est plus cette fois le procès de Flaubert, mais celui de la Bovary.