Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
Dire les maux avec des mots quitte à déplaire à ceux qui se sentiront concernés par des réalités qui devraient être reléguées au rang de mauvais...
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Dire les maux avec des mots quitte à déplaire à ceux qui se sentiront concernés par des réalités qui devraient être reléguées au rang de mauvais souvenirs mais qui sont encore trop souvent, hélas, le lot quotidien de bien des filles et des femmes maghrébines. Si nos mères ont subi, elles ne se sont pas toutes tues et c'est leur rendre hommage que de faire changer les choses. Les mentalités cimentées doivent voler en éclats afin que les gazelles volent de leurs propres ailes. Les maghrébines sont bilingues dès leur plus tendre enfance : un langage pour la maison (soumise) et un pour la rue (défensive). Je suis passionnée par les chaussures des hommes. Mon frère dit que c'est à force de baisser les yeux quand je croise ces messieurs. Un jour j'ai dit à mon père : "il faut que je te parle de quelque chose" ; il m'a dit : ça y est, tu veux te marier ?". Ca a été ma première et dernière tentative de parler politique avec lui ! Chez nous les tabous sont un moyen de faire taire les femmes qui ont tant de choses à dire tout en donnant l'occasion aux hommes de dire quelque chose de profond " tais-toi ! ".