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En ce début de XXIe siècle, la chasse n'a pas bonne presse. Mais pourquoi donc l'homme contemporain pratique-t-il encore cette activité immémoriale qui apparaît anachronique à certains ? Le philosophe espagnol José Ortega y Gasset répond à cette question en explorant l'âme humaine et en révélant les pulsions profondes et identitaires qui animent le chasseur. A l'instar des animaux, celui-ci, une fois dans la nature, devient l'homme en alerte qui retrouve le sens profond de sa place dans la cohorte des vivants.
Pour y arriver, selon Ortega, le chasseur doit librement renoncer à la suprématie de ses moyens.
Redevenir un noble prédateur passe donc par un dépouillement, voire une certaine austérité, sans laquelle l'humain se rebranche difficilement sur le plaisir profond de la chasse et la communion intime avec la nature. A l'animal prédateur, la chasse procure la nourriture, donc la vie. A l'homme, elle propose une véritable expérience intérieure.