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Certains philosophes soutiennent de nos jours que la philosophie est morte. A en juger les acrobaties mentales à la mode dans les milieux postmodernes, toute personne raisonnable sera sans doute portée à l'admettre. Mario Bunge estime pourtant que le diagnostic est prématuré. Car on continuera à philosopher aussi longtemps qu'on se posera des questions sur le monde et sur notre place en son sein. Ce qui semble clair, en revanche, c'est que la philosophie institutionnelle est, elle, en crise.
A preuve, le peu d'idées nouvelles qu'elle propose pour aider l'homme ordinaire à comprendre le monde, le savoir ou l'action. Pis, quelques philosophes ont même favorisé cette décadence en mettant au rancart les grands problèmes de la philosophia perennis, l'ambition des vastes systèmes de connaissance et la raison elle-même. Tout en admettant ce triste état des choses, Mario Bunge croit que c'est là une crise dont la discipline se remettra, dans la mesure où elle acceptera d'affronter les vrais problèmes de la réalité, qu'elle sera exacte et compatible avec la science, et surtout qu'elle évitera les questions oiseuses et les raisonnements abscons.
Cet ouvrage trace dons les grandes lignes d'une pareille pratique philosophique. Dans une langue claire et sans jargon technique, il s'adresse à tous ceux qui s'intéressent à des questions telles que : Qu'est-ce que la matière ? Qu'est-ce que l'esprit ? Quelle est la nature de la société ? Y'a-t-il des limites à notre connaissance ? Qu'est-ce qui distingue la science de la pseudoscience ? Comment équilibrer droits et devoirs ? Ces questions se posent encore aujourd'hui et la philosophie devrait être l'outil intellectuel pour y répondre.