Tout le monde connait la première épouse de Napoléon, Joséphine de Beauharnais, personnage emblématique du premier Empire, mais peu connaisse, sauf évidemment les spécialistes de l’Empire, le nom et la personnalité de la seconde épouse du vainqueur d’Austerlitz et la mère de l’Aiglon. A son sujet les adjectifs dépréciatifs ne manquent pas. Les historiens ont généralement présenté Marie-Louise de Habsbourg-Lorraine comme une jeune fille un peu bête élevée à la cour d’Autriche dans la haine de Napoléon. Mais comme le souligne Charles-Eloi Vial dans sa biographie intitulée
“Marie-Louise” quand à 18 ans elle va être mariée à l’empereur des Français, la capitale de l’Autriche a déjà été occupée deux fois par les français. Entre 1810 et 1814 la jeune princesse a dû coup sur coup quitter sa famille pour un parfait inconnu, apprendre à diriger la cour d’un pays étranger, devenir mère et épouse modèle, comprendre un Empire de 130 départements bientôt envahi par un million de soldats ennemis, avant d’être détrônée et renvoyée chez son père entre deux piquets de gardes autrichiens.
Vous l’avez compris l’ouvrage de Charles-Eloi Vial est loin d’être un dossier à charge, c’est au contraire un vrai livre d’histoire qui recompose l’histoire d’une femme à qui le destin s’est imposé de la manière la plus brutale qui soit. L’historien tente de saisir la psychologie d’une jeune fille qui joua son rôle le mieux qu’elle le put tout en tenant son rang. C’est un livre important car le matériau historique sur Marie-Louise de Habsbourg-Lorraine a été complètement éparpillé depuis sa mort. Les sources se trouvent désormais en Italie, en France, en Autriche, aux Etats-Unis ou au Brésil. Marie-Louise depuis sa plus tendre enfance a entretenu une correspondance abondante et rédigé quantité de journaux intimes
Le travail de fourmi qui explore des archives inédites de Charles-Eloi Vial nous permet de reconsidérer complètement ce personnage trop longtemps négligé et qui su se montrer parfois très adroite dans des circonstances auxquelles elle n’avait guère été préparée. Une biographie importante.
HUGUES DE SINGLY (CULTURE-CHRONIQUE.COM)
RECOMMANDÉ PAR CULTURE-CHRONIQUE
Tout le monde connait la première épouse de Napoléon, Joséphine de Beauharnais, personnage emblématique du premier Empire, mais peu connaisse, sauf évidemment les spécialistes de l’Empire, le nom et la personnalité de la seconde épouse du vainqueur d’Austerlitz et la mère de l’Aiglon. A son sujet les adjectifs dépréciatifs ne manquent pas. Les historiens ont généralement présenté Marie-Louise de Habsbourg-Lorraine comme une jeune fille un peu bête élevée à la cour d’Autriche dans la haine de Napoléon. Mais comme le souligne Charles-Eloi Vial dans sa biographie intitulée “Marie-Louise” quand à 18 ans elle va être mariée à l’empereur des Français, la capitale de l’Autriche a déjà été occupée deux fois par les français. Entre 1810 et 1814 la jeune princesse a dû coup sur coup quitter sa famille pour un parfait inconnu, apprendre à diriger la cour d’un pays étranger, devenir mère et épouse modèle, comprendre un Empire de 130 départements bientôt envahi par un million de soldats ennemis, avant d’être détrônée et renvoyée chez son père entre deux piquets de gardes autrichiens.
Vous l’avez compris l’ouvrage de Charles-Eloi Vial est loin d’être un dossier à charge, c’est au contraire un vrai livre d’histoire qui recompose l’histoire d’une femme à qui le destin s’est imposé de la manière la plus brutale qui soit. L’historien tente de saisir la psychologie d’une jeune fille qui joua son rôle le mieux qu’elle le put tout en tenant son rang. C’est un livre important car le matériau historique sur Marie-Louise de Habsbourg-Lorraine a été complètement éparpillé depuis sa mort. Les sources se trouvent désormais en Italie, en France, en Autriche, aux Etats-Unis ou au Brésil. Marie-Louise depuis sa plus tendre enfance a entretenu une correspondance abondante et rédigé quantité de journaux intimes
Le travail de fourmi qui explore des archives inédites de Charles-Eloi Vial nous permet de reconsidérer complètement ce personnage trop longtemps négligé et qui su se montrer parfois très adroite dans des circonstances auxquelles elle n’avait guère été préparée. Une biographie importante.
HUGUES DE SINGLY (CULTURE-CHRONIQUE.COM)