Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
Marcel Arland (1899-1986) apparaît d'abord comme une personnalité influente de la vie littéraire française : révélé dès 1924 par un essai retentissant...
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Marcel Arland (1899-1986) apparaît d'abord comme une personnalité influente de la vie littéraire française : révélé dès 1924 par un essai retentissant sur la jeune littérature (Sur un nouveau Mal du Siècle), prix Goncourt en 1929 avec L'Ordre, académicien (1968), Arland domine surtout l'histoire de La N.R.F, dont il fut le codirecteur pendant près de vingt-cinq ans. Aussi sa correspondance, qui révèle ses liens d'amitié avec de nombreux écrivains, est-elle un précieux document sur toute une période de notre littérature. Auteur d'une dizaine d'ouvrages critiques et d'écrits sur l'art, Arland fut lui-même un romancier dans la plus pure tradition française, comme le montrent la transparence toute classique de son style, la poésie de ses paysages nostalgiques, son sens des situations tragiques, l'accent d'intimité de ses récits. Pour autant, Arland n'est pas seulement cet écrivain attachant mais un peu académique qu'on voit trop souvent en lui. Les théoriciens de la nouvelle le désignent comme l'inventeur de la " nouvelle-instant ", qui substitue à la narration un tableau où quelques touches suffisent à faire entrevoir les amertumes secrètes d'une vie. Quant à ses " derniers écrits intimes ", ils renouvellent par leur liberté d'allure et leur violence pudique cette écriture du moi qui domine désormais la littérature contemporaine.