Sixième enfant et seul garçon, Puccini naît en 1858 à Lucques, en Italie. Sa famille compte déjà quatre générations de musiciens. Il perd son père à l'âge de cinq ans, et sa mère, convaincue des dons musicaux de son fils, fera tout pour qu'il réussisse. Adolescent, il est inscrit à l'Institut musical de Lucques et commence à composer des petits morceaux d'orgue. À dix-huit ans, il assiste émerveillé à la représentation d'Aïda de Verdi et décide de devenir compositeur.
Deux ans plus tard, il entre au conservatoire de Milan et obtient une bourse. Il compose un opéra en un acte pour un concours, obtient un triomphe et signe un contrat avec un éditeur. Après un passage à vide, il renoue avec le succès en composant Manon Lescaut, qui sera son premier chef-d'œuvre. Commence alors pour lui une brillante carrière en Europe durant laquelle il compose La Bohème, Tosca et Madame Butterfly.
Il devient le maître de la scène lyrique et rivalise avec Verdi. Mais le compositeur connaît quelques ennuis de santé, et une période moins heureuse en création s'ensuit. Il meurt en 1924 sans avoir pu terminer son dernier opéra, Turandot, que le compositeur Alfano achèvera avec talent et qui ne sera donné en entier qu'en 1982. Puccini est le dernier très grand compositeur d'opéras dont l'œuvre a acquis une immense popularité.
En 1900, Puccini est à Londres où il dirige les répétitions de Tosca, son nouvel opéra. Il assiste par hasard à une pièce de théâtre de David Belasco, Madame Butterfly, tirée d'une nouvelle de l'américain John Luther Long. Bien que ne comprenant pas le moindre mot d'anglais, Puccini est ému par cette pièce qui met en scène Cio-Cio-San, une jeune Japonaise, et un lieutenant américain qui veut l'épouser.
Puccini sent qu'il peut en faire un magnifique opéra. Il achète les droits et commande l'adaptation de la pièce à deux librettistes. Après le succès de La Bohème (1896) et de Tosca (1900), Puccini est sûr de la réussite, mais l'opéra est trop long et l'échec monumental. Il remanie alors son opéra, aidé de la femme de l'ambassadeur du Japon, qui lui fait découvrir des mélodies japonaises et lui parle des traditions de son pays.
La nouvelle version, plus équilibrée, est un triomphe, et Puccini dira plus tard : " C'est le plus sincère et le plus évocateur des opéras que j'aie jamais conçu ".