Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
Dire que ce livre n'est qu'un simple récit salvateur d'une femme en souffrance, c'est oublier l'essentiel. Les mots sont pauvres pour expliquer la leçon...
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Dire que ce livre n'est qu'un simple récit salvateur d'une femme en souffrance, c'est oublier l'essentiel. Les mots sont pauvres pour expliquer la leçon qu'il enseigne sur l'Homme, le pardon, l'humilité, la noblesse du cœur et la grandeur de l'âme. Les mots sont pauvres car ils ne peuvent expliquer cet état de vide qui s'empare de chacun de nous quand la mort touche un être cher, une Nation. Le Rwanda a souffert, les Rwandais surtout, les hommes et les femmes, les enfants, les vieux et les jeunes. Plus que n'importe qui, chacun de ceux et celles qui restent, porte aujourd'hui la souffrance de plus de 800 000 hommes et femmes qui ont souffert ce mois d'avril 1994. Lire "Ma Pierre parle", c'est plus que prendre en compte la disparition d'une femme, d'un homme, d'un peuple, d'un symbole. C'est accepter avec modestie, notre responsabilité, c'est accoucher d'une idée, d'idées. Un accouchement difficile, dans la douleur ! Surmontant son éthique Ibanga, l'auteur parvient à coucher sur le papier les mots qui la rongent pour lui permettre de pardonner. Une leçon d'humilité et d'amour qu'elle offre à qui veut l'entendre pour que sa recherche du sens puisse bénéficier à l'humanité. Mieux qu'une simple autobiographie face à la mort, ce livre n'est autre que l'expression d'une volonté de faire survivre la mémoire par l'art et de faire revivre le pardon par l'amour.