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Avec Longue est la poussière Pedro Carmona lance un regard sur le monde et amorce une tentative d'ouverture "hors la norme farouche" et "le permis monogame". Il consolide en permanence une quête d'homme, et il s'ancre où il décide d'habiter, avec une espérance de raviveur d'âme aux mains rudes, car "l'accompli est d'émeute". En ces temps qui ne répondent nullement à ses attentes, le poète nomadise à nouveau sur la sente du quotidien.
L'homme est un ouvrier de vie, fervent de labeur, qui ouvrage de façon ascétique "un à-venir au projet incréé". La femme, mystérieuse malgré son éclat, est la totalité idéale. Alpha et omega. "En toi tout se finit, par toi tout recommence". Au bout du poème rassemblé sur lui-même, un souffle qui sommeillait jusqu'alors se déplie qui "insurge la quiétude". Malgré une architecture baroque, une profusion de licences grammaticales, ce recueil est d'une unité de style jamais égarée.
C. Alexandre