Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
La situation est simple, géométrique, de celles qui ont fait les grandes tragédies, d'Andromaque à Un tramway nommé Désir : Martha a aimé quelqu'un,...
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La situation est simple, géométrique, de celles qui ont fait les grandes tragédies, d'Andromaque à Un tramway nommé Désir : Martha a aimé quelqu'un, et ce quelqu'un, aujourd'hui, en aime une autre. Mais, quand cette autre est votre sueur, vous avez matière à vous interroger. Toute cette histoire à réinterpréter qui vous fond dessus, et qui vient de loin !... A moins que les atomes qu'on dit crochus n'attendent, pour éprouver leur force d'attraction, que l'occasion de se repousser - loin, très loin... La perte comme sel de l'existence : de Tchekhov à Woody Allen, le meilleur de la fiction ne passe-t-il pas par cette drôle de contradiction - qui n'en est peut-être pas une ? On retrouve ici la très claire et très trouble magie d'En ce bas monde : la confidence d'une âme qui en dit peu et finit par livrer tout ce qu'elle aurait si bien voulu cacher... l'impression que l'héroïne - et le lecteur à sa suite - ne cesse d'avancer en terrain miné... et cet étrange stoïcisme (une révolte sans phrases) qui nous fait accepter d'un cœur presque tranquille l'échec d'une vie, quand toutes les illusions ont fini par s'envoler.