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Depuis les années 1990, de nombreux néologismes sont apparus pour rendre compte du phénomène d'intrication généralisée des médias artistiques qui caractérise l'imaginaire moderne et postmoderne. Ce sont l'intermédialité, la médiateté, l'immédiateté, l'hypermédiateté, l'hypomédiateté, le médiagénie, etc. Cette intrication est telle qu'elle affecte aujourd'hui la nomenclature des genres artistiques traditionnels et, donc, l'intégrité de ceux-ci qui s'en trouvent alors comme éclatés ou déréglementés.
C'est ainsi que la littérature, à l'instar des autres arts, et peut-être plus qu'eux, semble ne plus se définir que par rapport au principe wagnérien de l'art total qui veut qu'un art donné ne puisse se manifester sans s'ouvrir aux autres ou les intégrer. Dans ces conditions, la littérature ne serait plus que «médialiture» ou «médiascripture», c'est-à-dire une manifestation littéraire ou scripturaire d'un Art total qui peut aussi se médiatiser indifféremment par la musique, la peinture, la photographie, la sculpture, le cinéma, l'architecture, le théâtre, etc.
C'est ce que montrent les différentes contributions à cet ouvrage, qui révèlent ainsi le caractère idéalement «médiagénique» de la littérature comparativement aux autres arts.