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Les théologiens européens, qui se réclament d'un dialogue fécond entre l'Evangile et l'idéal d'émancipation (et de " progressisme ") né à l'époque des Lumières, ne devraient-ils pas être proches des théologiens de la libération ? En fait, entre théologiens européens de la " modernité " et théologiens latino-américains de la libération, le dialogue ne s'est pas encore - ou s'est mal - engagé. Au-delà du soutien amical aux personnes, il reste un débat à engager.
Le " progressisme " des théologies européennes n'est-il pas contemporain de la stratégie d'expansion des nations riches et d'exploitation par celles-ci des pays en voie de développement ? En revanche, la théologie de la libération n'est-elle pas refus de cet engrenage de la " dépendance " et de l'exploitation ? Le " choix prioritaire des pauvres " situe les théologiens de la libération en lien étroit avec les classes sociales démunies.
Les théologies européennes sont-elles aussi conscientes de leurs implications sociales ? Réciproquement, les théologies de tous pays ne peuvent se développer de façon " catholique " et oecuménique sans faire appel à toutes les ressources de la raison, y compris celles de la raison éclairée. Le dialogue ne peut donc être indéfiniment différé. Il faut le commencer.