Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
Publié dans la foulée de l'enthousiasme qu'avaient suscité les séances publiques de l'Ecole littéraire de Montréal à l'hiver 1898-1899, ce recueil...
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Publié dans la foulée de l'enthousiasme qu'avaient suscité les séances publiques de l'Ecole littéraire de Montréal à l'hiver 1898-1899, ce recueil rassemble des textes divers qui, saisis comme un tout, racontent ce qu'était la littérature au moment de ce bref sursaut du libéralisme au Canada français. En effet, l'effervescence qui caractérise le tournant du siècle dernier témoigne d'un vif désir de changement : sans nul doute, les membres de la jeune Ecole littéraire de Montréal se sont crus " modernes ". La lecture des Soirées du Château de Ramezay permet de saisir sur le vif ce désir pétri de contradictions ; on y décèle des modèles - revendiqués ou récusés -, on y retrouve des projets esthétiques - parfois assumés, parfois fantasmés -, on y lit les tensions qui traversent le discours social de l'époque. On y découvre toute une littérature oubliée : urbaine, symboliste, voire décadente, tantôt savante et tantôt populaire, naïve, parodique... - très éloignée donc de cette littérature nationale que l'abbé Camille Roy appellera de ses vœux en 1904 -, libre de tout servage idéologique, et qui renaîtra de loin en loin par la suite, dans Le Nigog ou La Relève. Lire Les Soirées du Château de Ramezay, c'est donc lire la modernité québécoise de l'autre fin de siècle.