Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
En vérité, il y a des lustres que dans les rues des quartiers et sur les petites routes de campagne, on n'entend plus les marchands ambulants et les...
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En vérité, il y a des lustres que dans les rues des quartiers et sur les petites routes de campagne, on n'entend plus les marchands ambulants et les artisans des petits métiers proposer d'un verbe haut, déformé par l'habitude et la répétition, l'achat des objets du quotidien domestique et leurs pratiques manuelles. Jadis, les voituriers se lançaient des mots pendant la pissée des chevaux, les commères du lavoir blanchissaient le linge en noircissant les réputations, les colporteurs bonimentaient et les interpellations grasses des charretiers donnaient le ton d'une communication révolue à tout jamais. La vive voix était alors l'une des rares fortunes de nos ancêtres, sur le fond sonore des sabots des chevaux de trait associé à l'angélus de bronze. A l'exception du chant des oiseaux, le ciel était vide de ces bruits parasitaires que le monde moderne nous échange contre la vitesse. Toute cette atmosphère paisible est morte avec le siècle. Complètement oubliée. Anecdotique. Qui peut l'évoquer maintenant à part les livres ? Ainsi, faute de savoir où l'on va, on saura un peu mieux d'où on vient. Cet album est une invitation à une promenade nostalgique dans ce passé qui nous est cher. Les nombreux documents photographiques sortiront de l'anonymat, pour un temps, ces centaines de gagne-petit.