Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
Henry de Montherlant avait transgressé un tabou, dans La Ville dont le prince est un enfant, en mettant sur le devant de la scène une affinité réprimée...
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Henry de Montherlant avait transgressé un tabou, dans La Ville dont le prince est un enfant, en mettant sur le devant de la scène une affinité réprimée entre un adulte et un enfant. 1968 a fait tomber nombre d'interdits et de non-dits, mais il est encore un sujet que beaucoup n'osent aborder : l'amour d'un enfant. " Aimer un enfant, c'est nier que la nuit puisse succéder au jour ". Jusqu'à maintenant, la plupart des ouvrages consacrés à cette question émanait de journalistes ou de psychologues traitant de ce thème, ô combien scabreux, à la troisième personne. Dans ce roman, le personnage central s'exprime à la première personne : il souffre, il assume, il revendique sans jamais édulcorer le propos. " Comment t'expliquer ce que j'éprouve, quels mots employer pour t'avouer l'inavouable, comment te montrer ce bonheur sans t'effrayer ? Pas à pas s'acheminer vers le rêve, mais aussi savoir s'arrêter à temps ". La conclusion s'impose comme une remise en cause " Toute loi qui condamne un amour, même si celui-ci est éloigné de toute turpide, même s'il respecte le bien de l'autre, est le fruit de l'obscurantisme ".