Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
Paraissant en 1649, quelques mois avant sa mort, Les Passions de l'âme peuvent-elles être lues comme le testament du philosophe ? Descartes avait remanié...
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Paraissant en 1649, quelques mois avant sa mort, Les Passions de l'âme peuvent-elles être lues comme le testament du philosophe ? Descartes avait remanié pour l'occasion le texte de son traité, écrit trois ans plus tôt à l'intention de la princesse Elisabeth de Bohême. Il semble toutefois, dans cette œuvre ultime, avoir offert le correctif anticipé d'une interprétation trompeuse de l'union de l'âme et du corps. C'est la propriété humaine du sujet, formant par cette union une unité biologique, puis un individu moral distinct, qu'il examine ici.
Réconciliant l'objet d'une nouvelle science de l'homme et le prototype révolutionnaire de la biologie nerveuse, traçant l'épure d'une génétique affective, interrogeant la tradition littéraire ou la crise du comportement héroïque dans le climat de la Fronde, Descartes n'a pas donné une éthique proprement dite ; il a conçu le projet d'une pathétique comme dernier fruit de sa méthode. Dans cette autopsie de la machine, il n'y a pas de maladies de l'âme, et rien moins qu'un " humaniste négatif " dont on voudrait plaider aujourd'hui la leçon. La dissection de l'homme moral s'offre bien en tant que telle contre les objurgations fracassantes où la liberté cartésienne est à nouveau confisquée.