Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
Philosophes et philologues ont proposé de la mythologie hindoue un lecture dans laquelle les catégories spécifiques de l'Occident jouer un rôle capital....
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Philosophes et philologues ont proposé de la mythologie hindoue un lecture dans laquelle les catégories spécifiques de l'Occident jouer un rôle capital. Le plus souvent, ces approches ignorent volontairement la manière dont les Indiens eux-mêmes apprécient cette mythologie présente dans le Veda et les deux épopées du Mahâbhârata et du Râmâyana. Apparue historiquement en même temps que le bouddhisme, la religion jaïna a su se maintenir en Inde jusqu'à nos jours, là où la pensée bouddhique a survécu seulement dans les controverses philosophiques Depuis ses débuts, le jaïnisme a dû se confronter à l'hindouisme, puis plus tard également à l'islam.
Témoignent de ces confrontations non seulement des ouvrages scolastiques très abstraits, mais des textes qui n'hésitent pas, par le biais d'audacieuses fictions (ballade et romans), à mettre en question le mythes mêmes de la mythologie hindoue en les soumettant à une critique dans laquelle l'ironie joue un rôle essentiel. La Ballade des coquins de Haribhadra et les deux romans religieux de Harisena et d'Amitagati permettent de comprendre comment, entre les VIIe et XIIe siècles, les jaïna recevaient les images et les textes des hindous, et comment ils les redressaient conformément à leurs orientations doctrinales propres. La doctrine de l'immanence divine universelle se voit repoussée au nom de ses contradictions physiques interne et il faut lui préférer un système qui remet chacun (hommes, dieux animaux, démons) à sa place. Exaltée par les pratiques sacrificielles, la violence à l'égard des êtres vivants est proscrite et s'efface devant une nouvelle définition des rapports entre les êtres animés, fondée sur le dialogue, la tolérance et l'amitié. Ainsi, la critique de la mythologie hindoue par les jaïna ne se limite pas à une approche ironique, voire railleuse ; substituant de nouveaux repères à ceux qu'imposent textes et images hindous, elle ouvre vers la conversion à une nouvelle manière de vivre ; le laïcat et le monachisme avec leurs règles propres.