Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
Idiot, dans 1e lexique gréco-latin, signifie extraordinaire, unique et, par extension, sans double. Le point de départ de cette réflexion se situe...
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Résumé
Idiot, dans 1e lexique gréco-latin, signifie extraordinaire, unique et, par extension, sans double. Le point de départ de cette réflexion se situe au XIXe siècle, au moment où le terme d'idiot a perdu toute signification positive liée à l'originalité et à l'exception pour devenir un terme médical. Les aliénistes français de l'école d'Esquirol situent l'idiot à l'échelon le plus bas de l'humanité, non loin des animaux, sorte de bête humaine. Dostoïevski, en 1867, lorsqu'il écrit L'Idiot, renouvelle le regard de son époque sur l'idiot: toutes les images liées à la maladie, au génie et à ses représentations trouvent place dans le roman. La figure complexe de l'artiste comme génie et comme idiot est reprise, dans le contexte philosophico-médical, par Max Nordau, Cesare Lombroso et Moreau de Tours entre autres. Les avant-gardes du XXe siècle récupèrent l'idiotie et les artistes s'identifient à des idiots. Un renversement a lieu : d'une injure et d'une discrimination, le terme prend une acception identitaire positive. Dès les années 1970, dans le champ artistique,
l'idiot revient sous une forme à nouveau transformée qui accentue le caractère obsessionnel d'une œuvre. Il s'agit alors davantage d'un " faire idiot " que d'un " être idiot". L'idiot dans ses multiples figures apparaît comme un principe de survivance dont les mouvements contradictoires oscillent entre dévalorisation et revalorisation. Le fil rouge de ce livre trace l'invention d'une figure imaginaire stigmatisant l'exclusion, la différence, l'originalité et la singularité.