Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
Durant la dernière année de la vie d'Alfred Baudrillart, la guerre devient vraiment mondiale. La persévérance du cardinal dans la rédaction de ses...
Lire la suite
Durant la dernière année de la vie d'Alfred Baudrillart, la guerre devient vraiment mondiale. La persévérance du cardinal dans la rédaction de ses Carnets nous permet de revivre ses interrogations et ses réflexions à propos de l'offensive d'Hitler contre l'URSS, de l'attaque des Japonais contre Pearl Harbor, des combats de Rommel en Afrique et des actions de la résistance en France.
La " croisade " contre les Soviets renforce d'abord le recteur dans ses convictions. Pourtant, alors que le cardinal n'a connu aucun des grands revers de l'Axe, le doute persiste et s'amplifie en lui durant les derniers mois de son existence, de mai 1941 jusqu'à sa mort en mai 1942 : doute sur les véritables dispositions d'Hitler à l'égard du catholicisme, car le recteur prend connaissance des persécutions exercées par le Reich ; doute à propos de la victoire de l'Allemagne ; doute sur la valeur de ses arguments ; doute entretenu par ses contradicteurs qui ne lui cachent pas leurs convictions et leur engagement opposés au sien... Le lecteur en vient à se poser la question : si le cardinal avait vécu un an de plus, n'aurait-il pas désavoué ses déclarations antérieures ?
Les Carnets nous montrent la compassion du cardinal à l'égard des juifs (28 septembre 1941), ses interventions en faveur des condamnés à mort, sa lutte quotidienne pour faire face à toutes ses obligations, ses souffrances physiques et morales. Ils nous révèlent la part qu'il avait prise dans les projets de nouveaux missionnaires pour la France et la suspicion qui monte à l'égard d'un nouveau modernisme.
Le Journal du cardinal présente un document historique d'une importance exceptionnelle et nous découvre un " prince de l'Eglise " resté profondément humain.