Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
Après le symbolisme, la fantaisie - déjà présente dans le domaine verlainien - connaît un intéressant renouvellement : peu s'en faut même qu'elle...
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Après le symbolisme, la fantaisie - déjà présente dans le domaine verlainien - connaît un intéressant renouvellement : peu s'en faut même qu'elle en vienne à constituer une véritable école poétique autour de P.-J. Toulet (1867-1920) et de Tristan Derème (1889-1941), poètes pour qui la fantaisie est le masque d'un lyrisme contenu, la pudeur d'une âme souvent mélancolique, mais qui cherche à brouiller, pour ainsi dire, ses sentiments et ses émotions en les transposant en images et en rythmes. Il y a là souvent des souvenirs du symbolisme de Corbière ou de Laforgue, avec peut-être une subtilité plus gracieuse. Quoi qu'il en soit, sans l'apport des fantaisistes, tout un aspect de la poésie moderne, d'Apollinaire à Cocteau et Max Jacob, resterait difficilement explicable : le recours à l'humour comme mode d'expression du lyrisme, le caprice verbal ou rythmique comme symbole de la liberté intérieure.