Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
On avait ouvert le piano à queue, la partition des Noces de Figaro était sur le pupitre ; la fiancée, accompagnée par le baron, chanta l'air de Suzanne...
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On avait ouvert le piano à queue, la partition des Noces de Figaro était sur le pupitre ; la fiancée, accompagnée par le baron, chanta l'air de Suzanne dans la scène du jardin, où l'on respire la douceur de la passion comme les parfums d'un soir d'été. Les joues colorées d'Eugénie furent un instant d'une extrême pâleur ; mais aux premières notes, qu'elle donna d'une voix claire, son trouble disparut ; elle souriait, portée par la musique et fort émue à la pensée qu'un pareil moment serait unique dans sa vie.
Mozart était visiblement ravi. Lorsqu'elle eut fini, il s'approcha d'elle et lui dit dans sa manière naturelle et spontanée :
" Quel compliment vous faire, aimable enfant ? Vous êtes comme le soleil qui se donne à soi-même la plus belle louange en répandant sur tous le bien-être. A vous écouter, on est comme l'enfant dans son bain, qui rit et admire et ne sait rien de plus beau au monde. "