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Quels furent les ressorts de l'engagement ouvrier dans le Parti communiste français ? Pourquoi une telle audience suivie d'un lent dépérissement ? telles sont les questions que se pose ce livre à partir du cas spécifique, mais emblématique de Renault Billancourt et du PCF, de 1944 à1992. Quelles pratiques politiques et syndicales, évolutions du travail, mutations sociales et culturelles caractérisent l'insertion des ouvriers dans la société française ? Quelles en sont les conséquences sur les ressorts de l'adhésion au projet politique communiste ? Comment les identités modelées par le travail, celles portées par les ouvriers étrangers ou les femmes, participent-elles ou non de celle du Parti communiste et de ses contradictions ? L'auteur étudie les relations entre les diverses composantes ouvrières de l'usine et le PCF afin de comprendre comment ce dernier s'est approprié les pratiques et les aspirations des ouvriers pour établir son identité de parti de la classe ouvrière.
Les ouvriers s'emparent aussi, avec plus ou moins de succès de la politique communiste pour faire valoir leurs aspirations particulières. Interaction parfois heureuse, mais qui peut aussi déboucher sur le désenchantement et la crise. Dans cet ouvrage issu de sa thèse, Alain Viguier va bien au-delà de ces seuls questionnements. Il nous propose en filigrane un demi-siècle d'histoire sociale d'une usine ayant occupé une place particulière dans l'industrie automobile française, devenue dès le Front populaire emblématique de l'influence ouvrière du PCF puis de sa crise à partir des années 1980.