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Après une longue traversée du désert de dix-huit ans, les travaillistes reviennent au pouvoir en mai 1997 avec à leur tête le jeune et charismatique Tony Blair. Devenu depuis la figure de proue de la gauche " moderne " en Europe, Tony Blair a su, par le biais notamment de sa " troisième voie ", convaincre l'électorat britannique que le travaillisme pouvait constituer une alternative légitime à la Nouvelle Droite, dont les Britanniques ont surtout connu les excès pendant les " années Thatcher ".
Le ralliement de la social-démocratie britannique à la logique néolibérale mondialisée ne va pas sans entraîner cependant certaines déceptions : alors que pendant la période d'après-guerre, la gauche britannique pouvait se féliciter d'avoir son propre projet politique dont le symbole phare était l'Etat-providence, on peut actuellement se demander si elle est autre chose que le simple relais d'une dynamique déjà bien établie par les formations de droite.
Le New Labour a en effet bien du mal à contrebalancer le libéralisme " économique " de ses prédécesseurs par son propre libéralisme " civique ". L'objet de cet ouvrage est d'analyser les similitudes et les différences entre le projet politique du New Labour et celui que les Britanniques ont massivement rejeté lors des dernières élections législatives. Les auteurs ont tenté de mettre en évidence les spécificités de la " troisième voie " en soulignant les ruptures et les continuités avec la politique conservatrice.