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S'il n'y avait que la banquise... mais aujourd'hui même le français part à vau-l'eau. Notre syntaxe mollit, notre vocabulaire fond, l'orthographe de nos enfants se liquéfie, menaçant de submerger un niveau scolaire qui n'en finit pas de baisser. Les responsables de ce déclin ? La prolifération des SMS, du franglais, de la culture " pipole " et du parler " djeun's ", entre autres résultantes du je-m'en-foutisme général érigé en doctrine.
Jadis, loin d'abâtardir le français, la langue argotique lui réchauffait le sang. Les nouveaux " sabirs de proximité ", à l'opposé, l'appauvrissent et l'enlaidissent au point de le rendre méconnaissable. Il en va désormais du français comme de ces maisons graffitées que l'on n'ose plus nettoyer : chacun observe les dégradations, mais nul n'intervient. Aux armes, francophones ! Parce que le français ne s'use que si l'on ne s'en sert pas, Pierre Merle repart en croisade, non sans humour.
A l'aide d'exemples puisés dans la rue, dans la presse, à la radio ou sur Internet, il pourfend les liquidateurs de notre (presque) défunte langue. Un réquisitoire qui déchire mais qui calme grave.