C'est l'histoire de la rencontre entre un homme et un village en 1931 dans les monts du Pilat.
Un vicaire de 40 ans, Jean-Baptiste Bardel, orphelin, sans amitié, cultivé, amoureux des belles lettres qui obtient là son premier poste en tant que responsable d'une paroisse.
Clavas, deux cents habitants, aux confins de trois départements (Loire, Haute-Loire, Ardèche), sur les hauteurs du Pilat. Pas d'électricité, des routes d'accès difficilement carrossables. Pas véritablement un bourg mais une succession de hameaux isolés. Un climat rude : pluie, vent, neige. Une petite église bien délabrée, un presbytère qui ne vaut guère mieux, sans eau courante ni sanitaires, difficile à chauffer.
Des conditions matérielles rudes, il n'y a pas de "bonne du cure" à Clavas et il n'y en aura jamais. Un prêtre qui rêve de grandes choses, riches en projets, qui lit énormément, qui écrit beaucoup : des lettres et son journal. Tous les jours, d'une petite écriture serrée, J.B.B. confie ses joies et ses peines. C'est bien son récit que l'on retrouve ici.
De quoi nous parle-t-il ?
De la vie quotidienne de son village ? Un peu. De religion ? Un peu. De politique ? Un peu. Non, avant tout, J.B.B. se raconte. Il est le personnage central, l'objet de ses préoccupations. C'est lui qui compte.
Il a le plus sale caractère que l'on puisse imaginer : des colères, des crises de désespoir, des enfantillages... Bref, un sacré bonhomme capable du pire et du meilleur et c'est bien ses faiblesses qui le rendent si attachant.
Sa chronique, c'est avant tout la découverte d'un être aux nerfs à fleur de peau qui non seulement va très vite s'ennuyer à Clavas mais y rester 25 ans !