Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
A droite, à l'ouest, le fleuve ; à gauche, à l'est, le fleuve ; au sud, tout en bas, l'océan ; au nord, la fin et le début des terres, un continent...
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A droite, à l'ouest, le fleuve ; à gauche, à l'est, le fleuve ; au sud, tout en bas, l'océan ; au nord, la fin et le début des terres, un continent vierge de désirs, des trains, des routes, au 330 Mickle Street, Camden, les ghettos, une cabane de feuilles d'herbe et la pluie lancinante sur la voix. Les courts textes en prose qui constituent Le Chant de Manhattan proposent au lecteur de déambuler dans une ville où se côtoient tous les peuples du monde. Au souvenir de Walt Whitman se mêle le mouvement des vagues, de la rue, des ponts, du jazz, de la vapeur qui s'échappe des trottoirs, de l'immigrant qui arrive et des corps qui se frôlent. Dans cette arche gigantesque qu'est New York, chaque être semble avoir été embarqué seul, comme l'est tout poète dans le fracas du monde.
Jeanine Baude, née en 1946, a publié une vingtaine d'ouvrages, parmi lesquels Venise Venezia Venessia (Editions du Laquet, 21001) et L'Adresse à la voix (Rougerie, 2003).