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Comment se présente la structure sociale au Burkina Faso ? Y a-t-il trop de fonctionnaires, trop de militaires ? Comment la coopération étrangère intervient-elle ? Comment décide-t-on d'un programme de transports ? Comment prépare-t-on les repas, se loge-t-on, s'habille-t-on ? , etc. Dans quelle mesure Thomas Sankara, président de 1983 à 1987, a-t-il infléchi les orientations de la politique économique ? A partir de l'analyse d'une série de projets, Helmut Asche souligne les succès obtenus et les cas, hélas trop nombreux, où les experts ignorent la réalité qu'ils prétendent réformer.
Il plaide pour davantage d'aide en faveur de l'accès à la santé, à l'éducation et à l'eau potable ; il épingle les rêveurs des technologies dites appropriées et... les prêtres (blancs) qui en savent souvent plus que les techniciens. Une autosuffisance alimentaire durable est à portée de politique, la corruption n'a pas ravagé l'appareil administratif, les entrepreneurs ne manquent pas, les femmes ont une marge d'indépendance économique, l'érosion des sols n'a pas atteint un point de non-retour.
Il est des pays qui, au-delà des indicateurs statistiques habituels, ont su préserver l'espoir. Cette analyse socio-économique tranche avec les engouements hâtifs comme avec les condamnations sans appel envers le leader charismatique que fut Thomas Sankara. Il tranche également avec l'afro-pessimisme à la mode en proposant une réflexion lucide sur les tâtonnements du développement.