Coline Pierré : Je suis née en 1987 dans les montagnes alsaciennes. j'ai grandi entre les instruments de musique bizarres que je collectionne depuis l'enfance et les histoires que j'écrivais dans mes carnets. Depuis quelques années, mon métier consiste justement à écrire des livres pour les enfants et les adolescente.s, à créer des lectures musicales et dessinées, d animer des ateliers d'écriture et à rencontrer les lecteurs et les lectrices.
Avec mon amoureux, j'ai aussi fondé une minuscule maison d'édition de livres étranges : Monstrograph. Quand Severi ne Vidal m'a proposé d'écrire une histoire sur l'écologie, j'ai tout de suite pensé à une usine, car justement, ce n'est pas très écologique, une usine. Mais en même temps, j'adore les grands bâtiments pleins de tuyaux et d'engrenages. Et puis j'ai aussi pensé à un lac, parce que je rêve de vivre au bord de l'eau.
Alors j'ai imaginé une histoire dans laquelle se trouvent ces deux choses que j'aime, pour dire que même les enfants peuvent s'attaquer, à leur façon, à des problèmes aussi grands que la pollution. Gilles Freluche : Je suis né en 1985 et j'ai grandi à Angoulême, une ville dont la vie est rythmée par un grand salon de la bande dessinée j'ai donc eu une enfance riche en livres et dessins, il ne faut peut-erre pas chercher plus loin ma vocation d'illustrateur ! Parla suite, j'ai pris ma valise et mes crayons pour partira Paris, puis Barcelone et Istanbul avant de revenir en France, à Bordeaux, la tête pleine de nouvelles images.
Cette histoire m'a interpellé par ses thématiques proches de mes préoccupations, comme l'écologie et la consommation, et par la force visuelle permise par son monde "vert fluo". Il y a aussi cette usine-monstre qui enferme dans un cycle sans fin et rend fou. J'ai aimé que, à travers elle, les héros combattent une idée au lieu de punir un coupable. Quant aux bêtes bizarres et insolites qu'elle engendre, elles ne sont pas responsables de la pollution...
et me sont plutôt sympathiques !