Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
"... Je pense que je vais avancer avec ténacité jusqu'au moment où je le rencontrerai moi-même... Puis me lancer dans quelque chose qui serait plus...
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"... Je pense que je vais avancer avec ténacité jusqu'au moment où je le rencontrerai moi-même... Puis me lancer dans quelque chose qui serait plus proche de la fiction. "
Virginia Woolf décrivait ainsi dans son journal le processus de création de la biographie qu'elle consacre à Roger Fry.
C'est en 1910 qu'elle le rencontra pour la première fois. Leurs liens amicaux, intellectuels et même familiaux furent dès lors très étroits.
Lors d'une conversation avec Virginia Woolf, Roger Fry avait lui-même suggéré qu'elle donne l'illustration de ses théories sur l'art du biographe en dressant son portrait littéraire.
Ainsi dans une œuvre de maturité qui navigue entre la biographie, le portrait, le roman, Virginia Woolf a recréé la vie d'un artiste peintre et critique, qui, comme elle, fut un personnage central du groupe de Bloomsbury. Toujours dans son journal, elle exprimait sa satisfaction face au résultat : " Je ne peux m'empêcher de penser que j'ai attrapé une grande part de cet homme iridescent dans mon filet à papillon... "