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"Que reste-t-il des émotions, des rêves, des désirs quand tout disparaît ? L'homme d'Aden, l'empoisonneur de Harrar sont-ils les mêmes que l'adolescent furieux qui poussa une nuit la porte du café de la rue Madame, son regard sombre passant sur un enfant de neuf ans qui était mon grand-père ? Je marche dans toutes ces rues, j'entends le bruit de mes talons qui résonne dans la nuit, rue Victor-Cousin, rue Serpente, place Maubert, dans les rues de la Contrescarpe.
Celui que je cherche n'a plus de nom. Il est moins qu'une ombre, moins qu'une trace, moins qu'un fantôme. Il est en moi comme une vibration, comme un désir, un élan de l'imagination, un rebond du coeur, pour mieux m'envoler. D'ailleurs je prends demain l'avion pour l'autre bout du monde. L'autre extrémité du temps".
Maladie et immigration !
2 étoiles car je n'en fais pas un grand livre mais deux bonnes étoiles pour découvrir des destins sur lesquels nous sommes assis.
A mon goût, quelques longueurs et détours, par exemple je crois que je manque de culture pour comprendre ce que vient faire Rimbaud (quelques apparitions) dans cette histoire.
Et pourtant un livre dont on sort ému voir bouleversé par le destin des personnages et secoué par la grande histoire que l'auteur met en lumière. En lumière mais toujours derrière les vies humaines.
Car l'auteur le scande "ceux qu'ils ne faut pas oublier"! Et cette quarantaine nous interpelle sur le sens de notre civilisation industrielle, sur ses relations avec les migrations, voulues, subies, douloureuses toujours.