Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
" Excellent exemple de l'érotisme surréaliste d'avant-guerre, La Papesse du Diable (1931) semble dû à la collaboration d'Ernest Gengenbach et de Robert...
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" Excellent exemple de l'érotisme surréaliste d'avant-guerre, La Papesse du Diable (1931) semble dû à la collaboration d'Ernest Gengenbach et de Robert Desnos. " (Alexandrian.)
On y assiste à l'entrée dans Paris de la " Maîtresse de l'Asie, l'Archimagesse maintenant Reine du Monde ", à la tête de ses hordes qui viennent de conquérir l'Europe. Thème cher aux surréalistes, la grande prêtresse du Diable est en fait Isis, la femme, la mystérieuse, l'archétypale.
Paris est bouleversé ; les rues sont débaptisées ; victoire du Mal absolu sur les forces bénéfiques : le Grand Androgyne trône à Notre-Dame ; le pape prisonnier est crucifié sur la tour Eiffel. Tout se termine par la fin du monde et dans une dernière " orgie sacrée " générale : " Un désir lascif entrouvrait les genoux des femmes, les yeux des hommes brillaient. Partout des pleurs, des râles, des écroulements de tableaux et d'objets culturels, des crispements de soies. Des chiens venus on ne sait d'où, couvraient les femmes en haletant. Un adolescent, les bras en croix, gémissait lentement, à demi-étouffé sous quatre femmes. Trois hommes dans un coin s'étreignaient en miaulant comme filles enlacées se tordaient sur un divan... "