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Le pacte initial était fondé sur le recouvrement de la souveraineté nationale et la remise en cause de l'identité française de l'Algérie. De par le droit, les Algériens étaient de nationalité française mais ils ne jouissaient pas des prérogatives de la citoyenneté. Cette singularité se justifiait par le maintien du statut musulman pour mieux rejeter toute idée d'assimilation des Algériens musulmans.
L'unité politique s'est forgée dans ce contexte particulier pour montrer que le système colonial ne saurait être que détruit parce qu'il portait la division de la société et l'opposition entre arabes et berbères. La négation dont ils ont été l'objet, a conduit les Algériens à s'affirmer comme une nation et non comme les héritiers d'une civilisation particulière même si le marqueur identitaire puissant reste l'Islam.
La question de la nationalité algérienne désigne le problème des référents possibles sur lesquels peut se construire une identité nationale. La définition de l'algérianité comme une communauté fondée sur la double ascendance jouissant du statut musulman hérité de l'ère coloniale explique le recours exclusif au droit du sang. Arabité, islamité, sont présentées comme les éléments constitutifs de l'identité algérienne et les référents symboliques sans pour autant convaincre sur le sens profond de l'algérianité dont la l'amazighité est, pourtant, une composante fondamentale.
La déconstruction d'une identité imposée devient nécessaire car, au-delà de la reconnaissance de la berbérité, des minorités algériennes non arabes et non musulmanes vivent dans le déni des simples droits de la citoyenneté pour montrer que la décolonisation n'est pas encore achevée. Un nouveau pacte social semble nécessaire aujourd'hui pour définir une citoyenneté algérienne moderne et juste afin de pérenniser la cohésion de la société algérienne.
L'ouvrage présente le droit algérien de la nationalité et, à ce titre, s'adresse aux universitaires et aux praticiens. Il intéressera également toux ceux qui veulent trouver une réponse à leurs questionnements sur l'attribution, l'acquisition ou la perte de la nationalité algérienne.