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Les auteurs de cet ouvrage se sont donné pour tâche de relire l'œuvre de Giorgio Agamben en refusant de la convertir en simple objet d'analyse. Ils essayent plutôt d'entendre " l'héritage de la puissance " à laquelle la littérature comme phénomène semble nous engager, en retraçant un chemin dont les haltes se situent au cœur de la méditation agambenienne sur notre époque : l'avènement possible d'un sujet qui descendrait d'une " puissance pure ", irréductible à l'identification, dépouillé de toute substance, sinon du mouvement par lequel il s'approprie lui-même en tant que puissance sans objet.
Chacun des auteurs tente ainsi de potentialiser certaines propositions d'Agamben à partir de ce qu'on appelle " littérature ". Comment, à l'heure où celle-ci semble faire l'épreuve d'une neutralisation de son destin historique, penser sa relation au temps messianique ? Au moment où plusieurs œuvres se vouent au recueillement de l'innommé, de l'insignifiant et des heures mortes comme au seul territoire qui leur serait préservé, comment penser l'articulation philologique entre le reste et la résistance ? Pourrait-on conférer à la littérature un statut d'exception politique, voire de zone d'anomie constitutive du politique ? Avec la participation de Guillaume Asselin, Etienne Beaulieu, Jean-François Bourgeault, Georges- Leroux, Eric Méchoulan, Pierre Ouellet, Sarah Rocheville, Lionel Ruffel, Sylvano Santini et Jean-Pierre Vidal.