Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
Rousseau serait-il le dernier grand représentant de la théorie du contrat social ? On peut en douter. S'il emprunte à cette tradition, c'est pour mieux...
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Rousseau serait-il le dernier grand représentant de la théorie du contrat social ? On peut en douter. S'il emprunte à cette tradition, c'est pour mieux en subvertir les thèses fondatrices et inviter à une réflexion critique sur le projet de la philosophie politique. De là l'exploration méthodique des questions cruciales que rencontre la philosophie quand elle fait de la politique son objet. Selon les " principes du droit politique " formulés dans Du contrat social, la liberté est à la fois le fondement et la finalité de tout ordre politique. Mais il s'agit là d'une théorie des fondements rationnels de l'État, à laquelle on ne peut réduire la pensée politique de Rousseau. Son œuvre contient également une théorie de la société et une théorie du gouvernement, lesquelles mettent en scène une énigme, qui est aussi un scandale pour la raison : la disparition de la liberté véritable, son absence dans l'histoire réelle de l'humanité. Ainsi Rousseau fait apparaître ce que l'on peut présenter comme le cercle de la raison politique : si la liberté est la condition de la politique (car tout ordre politique est le produit d'un certain usage que les hommes font de leur liberté), la politique est en retour la condition de la liberté (car celle-ci n'est liberté, au sens propre du terme, que dans certaines conditions politiques). Ce livre montre comment Rousseau élabore la figure de ce cercle, mais aussi comment il évite de le réduire à une clôture dans laquelle la pensée s'enfermerait. Revenant sur certains des aspects essentiels de son œuvre - l'ambivalence de la référence à la nature, le fondement du droit de propriété, le concept de " volonté générale ", le rapport entre utopie et réalisme, la figure du " Législateur " -, il nous engage à découvrir dans la pensée politique de Rousseau une philosophie de la liberté qui serait une philosophie critique du libéralisme, une philosophie de la souveraineté qui serait une philosophie critique de l'État, une philosophie de l'action politique qui serait une philosophie critique du pouvoir.